C/ Prat de la Creu 74-76, baixos. Andorra la Vella

La vall del madriu-perafita-claror : patrimoine de l’humanité

La vallée du Madriu-Perafita-Claror fut déclarée patrimoine de l’humanité par l’UNESCO en 2004 eu égard à sa valeur paysagistique. La préservation d’une vallée majeure dans son intégralité est un fait insolite, et un cas unique dans les Pyrénées.

Située au sud-est de l’Andorre et occupant une superficie de 4.247 ha, le territoire de la vallée coïncide avec le bassin hydrographique du Madriu, représente près de 10 % de la superficie de l’Andorre et s’étend sur des terrains appartenant aux paroisses d’Encamp, Andorra la Vella, Sant Julià de Lòria et Escaldes-Engordany.

Une zone périphérique de protection d’une superficie de 4 092 ha entoure cet espace.

La somme des superficies de la zone centrale et de la zone périphérique représente pratiquement un cinquième du territoire andorran.

Environ 99% de la superficie de la vallée du Madriu-Perafita-Claror appartient aux communes. Les 1% restants appartiennent à une trentaine de propriétaires privés qui couvrent un peu plus de 42 hectares au fond de la vallée, dans la commune d’Escaldes-Engordany.

Une œuvre conjointe de l’homme et de la nature

La vallée du Madriu-Perafita-Claror est un paysage culturel, une “œuvre conjointe de l’homme et de la nature, qui constitue une unité cohérente de par ses valeurs esthétiques, historiques ou culturelles” (Loi 9/2003, du patrimoine culturel de l’Andorre).

La vallée conserve de nombreux éléments ainsi que les structures d’exploitation, d’organisation et de gestion des ressources naturelles (forêts, pâturages, bordes, chemins, eau…), qui révèlent et présentent l’utilisation et l’évolution de ce territoire tout au long de l’histoire. De grande valeur identitaire, la vallée est devenue un vivant témoignage de l’histoire et des formes de vie d’un pays rural de montagne. Des endroits d’une beauté extraordinaire sont l’aboutissement de l’interaction entre l’homme et l’environnement.

La présentation d’une candidature à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est une prérogative exclusive des États partie de la Convention du patrimoine mondial, signée par l’Andorre en 1993. La candidature du paysage culturel de la vallée du Madriu-Perafita-Claror à la Liste du patrimoine mondial fut une initiative conjointe du Gouvernement de l’Andorre, des Comuns (organes d’autogouvernement, de représentation et d’administration des Paroisses) d’Encamp, d’Andorra la Vella, de Sant Julià de Lòria et d’Escaldes-Engordany, de la Commission Nationale Andorrane pour l’UNESCO (CNAU) et du Comité National Andorran de l’ICOMOS, avec la participation des différents acteurs ayant des intérêts dans la vallée, ainsi que des collectifs qui utilisent la zone.

L’idée surgit du Comité National Andorran de l’ICOMOS et fut présentée au Ministère de la Culture, pour la première fois en 2001, et le 1er juillet 2004 le Comité du Patrimoine mondial, réunit pour sa 28ème session à Suzhou (Chine), approuva l’inscription de la vallée du Madriu-Perafita-Claror sur la liste du Patrimoine mondial, dans la catégorie de biens culturels (paysage culturel). Actuellement, il n’existe dans le monde que 113 paysages culturels.

L’UNESCO est l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Son principal objectif est de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde par l’éducation, la science et la culture et la communication, et promouvoir la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, des droits de l’homme et des libertés fondamentales. L’inscription sur la liste du Patrimoine mondial consacre la valeur universelle exceptionnelle d’un bien culturel ou naturel afin qu’il soit protégé en bénéfice de toute l’humanité.